La fabuleuse histoire du Rhabdodon - L'incroyable découverte
Un Jurassic Park entre la voie férrée et l'aéroport
Un squelette de Rhabdondon, composé de 70 os fossilisés, a été découvert à Couperigne. Il s’agit de Rhabdondon, composé de 70 os fossilisés, a été découvert à Couperigne. Il s’agit de Rhabdondon, composé de 70 os fossilisés, a été découvert à Couperigne. Il s’agit de l’un des dinosaures les plus complets d’Europe.
A la fin de l’ère secondaire, c’est dans ce qui est aujourd’hui le midi de la France, qu’ont vécu les derniers dinosaures. Parmi les 600 espèces répertoriées dans le monde, une demi-douzaine a été recensée en Provence. Souvent représentés comme de terrifiants carnassiers, les dinosaures étaient, en réalité, pour la majorité d’entre eux, des herbivores inoffensifs, semblables à un troupeau d’équidés. Comme les tortues et les crocodiles d’aujourd’hui, les dinosaures pondaient des oeufs dont la taille pouvait atteindre celle d’un ballon de football. C’est ainsi que des nids entiers, comportant plusieurs oeufs fossilisés, ont été retrouvés en différents points du globe. Mais c’est en Provence que les fouilles paléontologiques ont été les plus fructueuses, attirant les scientifiques du monde entier. Entre 1998 et 2000, un important site de pontes a été découvert dans le complexe sextius-Mirabeau à Aix en Provence. Les gisements de Trets et de Fox-Amphoux ont respectivement révélé un titanosaure et des restes de Théropodes. Les travaux d’élargissement de l’autoroute A8 entre Châteauneuf-le-rouge et Saint-Maximin avaient permis l’année dernière à une équipe de paléontologue d’Aix, d’exhumer près de 300 pièces remontant à la même époque parmi lesquelles des dents de Taracosaur, une mandibule de crocodile, un humérus de titanosaure, un crâne de tortue et un péroné de Rhabdodon. Quant à la cité du rocher, elle renferme également des trésors d’ossements et d’oeufs de dinosaures qui font de sa falaise un lieu de fouilles très prisé par les scientifiques, mais aussi par les paléontologues amateurs auxquels nous devons la plupart des découvertes locales. Voici une visite guidée des deux principaux gisements Vitrollais décelés à ce jour.
Sept spécialistes ont travaillé à plein temps
Entreprendre des fouilles nécessite souvent beaucoup de démarches administratives ainsi que d’importants moyens humains et logistiques. Pour le gisement des Couperignes, Gilles Cheylan a d’abord du obtenir les autorisations de la SNCF, propriétaire du terrain, afin de planifier les fouilles avant le début du chantier. Il a fallu ensuite obtenir un budget pour couvrir les nombreuses dépenses liées à ce type de prospection. A noter qu’en l’absence de financements externes, c’est le service culturel de la ville d’Aix en Provence qui a totalement subventionné ces recherches pour un montant compris entre 40 et 50 000 euros. Parmi les postes de charge les plus importants figurent la location des engins de terrassement qui s’élève à 23 000 euros, ainsi que les trois mois de rémunération pour les sept spécialistes qui travaillent à plein temps depuis le 3 septembre. Il s’agit d’une équipe expérimentée qui avait précédemment travaillé sur un chantier de fouilles en bordure de l’autoroute A8. Séverine, une archéologue reconvertie en dinomaniaque, Thierry, titulaire d’un Master 2 en paléontologie, ainsi que Frédéric, Eric, Michel, Mohamed, et Yves, adjoint à la conservation du muséum, fourmillent autour de la butte où repose le squelette de dinosaure. Certains mettent en place le groupe électrogène pour brancher les perceuses ou autres Meuleuses. D’autres mesurent et répertorient chaque os avant de les badigeonner de silicone, dans l’optique de faire des reproductions en résine. Et à chaque fin de journée, le rhabdodon retrouve son armure métallique, construite sur mesure, afin de le protéger des déprédations. Car outre l’érosion, ce genre de fossile peut également être menacé par la curiosité excessive de certains amateurs.