Ça ne date pas d’hier… 5 – Endettement public

Ça ne date pas d'hier... 5 - Endettement public

Dans les années 20, on parlait déjà de dette

Paru en été 2005 (La Provence édition Etang)

C’est en s’investissant avec rigueur dans la gestion de la ville que Jules Guibaud, maire de 1925 à 1945, dénonce dès le début de son mandat, des manœuvres frauduleuses impliquant successivement trois secrétaires de mairie, qui ont aussitôt été révoqués. En février 1926, «Deux personnes font savoir au maire que leur quatrième trimestre des retraites ouvrières, porté comme encaissé, n’était jamais rentré en leur possession, l’intermédiaire habituel était le secrétaire de mairie». En mai 1927, «Quarante cartes d’étrangers n’avaient pas étaient demandées à la préfecture et les sommes versées étaient restées dans les poches du secrétaire». Outre ces abus, Jules Guibaud a du également redressé la situation financière de la commune, laissée déficitaire par son prédécesseur en 1925. «Je demandais à l’ancien maire si il y avait de l’argent dans la caisse. Il me répondit qu’il ne savait pas le chiffre exact mais que cela variait entre 10 et 12000,00fr. Le lendemain, je posais la même question au secrétaire qui prit son livre de gestion et me répondit qu’il reste plus de 11000,00fr en caisse. Devant cette double assurance mensongère, nous ne nous sommes pas enquis de la situation financière exacte de la commune, qui avait en réalité un passif de plus de 60000,00fr». Cette situation n’est pas sans rappeler la dette catastrophique de la ville déplorée par Guy Obino, lorsqu’il fut élu maire en octobre 2002. Mais aujourd’hui le désendettement s’opère, notamment grâce aux multiples partenariats avec les collectivités locales dont la communauté du pays d’Aix. Cependant, les liens entre les deux communes ne sont pas si récents. Au XVIIe siècle déjà, la famille aixoise Montvalon, avait édifié sa résidence secondaire à Vitrolles, à savoir un château situé dans le quartier du Griffon. De plus, Casimir Barigue comte de Montvalon fut également le maire de la commune au début du XIXe siècle (lire ci-dessous).

Au XVIIe siècles, les Montvalon ralliaient déjà Aix et Vitrolles

Louis Honoré Joseph Hippolyte Hilarion Casimir Barrigue, comte de Montvalon, était issu d’une famille portugaise qui avait fait fortune dans le commerce et qui avait gravi peu à peu les échelons sociaux jusqu’à obtenir d’importantes charges parlementaires. Né en 1774 à Aix en Provence, Casimir a d’abord connu le bonheur familial parfait durant son enfance, entouré par l’amour de son père Joseph André et de sa mère Louise Vento d’Epennes (voir photo tableau), avant que la révolution ne le pousse à s’exiler durant treize années en Suisse et en Italie. Après une courte carrière dans les armes, il retourna en Provence où il décida de mettre à profit son talent d’écriture, en fondant l’académie d’Aix en Provence en 1808. Mais outre son investissement durant trente sept années dans cette institution, cet homme d’esprit fut également maire de Vitrolles de 1813 à 1817. Durant son mandat, il géra, entre autres,  le conflit qui l’opposait à Monsieur Benoît, propriétaire de Valbacol, au sujet de la délimitation de sa propriété. A partir de 1834, et jusqu’à sa mort en 1845, il s’attacha à restaurer son château, situé dans le quartier du Griffon, qui avait perdu le couronnement de ses tours durant la révolution. Mais cette résidence édifiée au XVIIe siècle par Marthieu Barrigue, quittera le patrimoine familial en 1886, suite à une vente aux enchères. Aujourd’hui dissimulé du grand public, de part sa situation géographique et la volonté de confidentialité de ses propriétaires, vous ne pourrez apercevoir le château de Montvalon ainsi que ses magnifiques jardins, ses bassins et sa chapelle, qu’au détour d’une promenade sur le plateau, derrière un sous bois de chênes et de platanes, dissimulant ses deux tours latérales.

La seule image connue de la famille Barrigue de Montvalon est ce tableau, visible au musée du vieil Aix, représentant Casimir agé de sept ans ,entouré par son père, Joseph André et sa mère, Marie Louise D'epennes .