Le dégagement du squelette de Rhabdodon fut une tâche longue et minutieuse, car ses os incrustés dans la roche étaient très fragiles et souvent très fragmentés. Il a donc fallu restaurer les fossiles en recollant chaque morceau et reconstituer les petites pièces manquantes avec de la résine, afin de redonner aux ossements leur aspect originel. L’opération s’est déroulée durant tout l’hiver dans le laboratoire des réserves du muséum d’Aix. C’est avec un micro burin pneumatique, un scalpel, de la colle et beaucoup de patience, qu’Eric Turini, employé du service de paléontologie, s’est investi durant quatre mois pour extraire la carcasse de l’animal, prisonnière d’ un bloc de calcaire et d’argile de plus d’une tonne. Parmi les 80 ossements dégagés, on distingue la cage thoracique, l’humérus, le radius, le sacrum, les vertèbres caudales et dorsales, l’ischion, le pubis, le bassin ainsi qu’une vingtaine de côtes. Les fossiles les mieux conservés pourront être exposés, mais ils serviront surtout de modèles indispensables dans la reconstitution en résine d’un squelette de Rhabdodon en 3D, plus évocateur pour le grand public que des fragments d’os ornant une vitrine. De plus, ce dernier pourra être dupliqué et exposé dans les musées du monde entier et pourquoi pas faire une renommée internationale à Vitrolles…